Archdiocese of Ottawa-Cornwall

Par l’abbé Vincent Pereira, j.c.d.
Le divorce et le remariage sont des sujets délicats. Pour les catholiques, ces sujets sont
particulièrement difficiles à traiter puisque, pour nous, le mariage est un sacrement, une source
par laquelle nous recevons la grâce de Dieu. En tant qu’institution divine et bienveillante, l’Église
est pleine de compassion pour ses enfants qui se trouvent dans des situations douloureuses.
Elle cherche toujours à leurs fournir des moyens qui leurs permettent de retrouver la paix et la
réconciliation, tout comme le père l’a fait dans la parabole de l’enfant prodigue. Les personnes
divorcent civilement pour diverses raisons : certaines, parce qu’elles n’ont jamais complètement
compris ou accepté les droits et devoirs fondamentaux du mariage, auxquels elles se sont
pourtant vouées alors qu’elles ont données leur consentement ; d’autres parce qu’elles n’étaient
pas en mesure de comprendre ce à quoi elles s’engageaient ou d’en assumer toutes les
responsabilités. Notre expérience pastorale nous permet de nous rendre compte que certaines
personnes ne sont simplement pas faites pour vivre en mariage, mais elles se marient quand
même. Il y a des personnes qui croient que la seule option qui leur reste est de se remarier en
dehors de l’Église, mais tel n’est pas le cas. On encourage les personnes divorcées à se
renseigner sur les conditions qui leurs permettent de continuer de recevoir les sacrements et,
possiblement, de se remarier en Église.
Si, après enquête, un précédent mariage est déclaré nul, rien n’empêche une personne de se
marier dans l’Église. Même si un couple s’est marié en dehors de l’Église, il est invité à
participer à la messe, tout en s’abstenant de recevoir la communion jusqu’à ce qu’il puisse
recevoir le sacrement du mariage dans l’Église. L’Église, à travers la Chancellerie et le Tribunal
matrimonial, cherche à régulariser les relations de ceux et celles qui se trouvent en situation
matrimoniale irrégulière. Elle cherche à faire en sorte que les couples reçoivent les grâces que
confère le mariage et qu’ils soient libérés des souffrances qu’apportent les situations
irrégulières. Certaines situations ne requièrent qu’une action remédiatrice d’ordre administratif
de la part de la Chancellerie; certaines autres requièrent l’institution d’un procès en nullité de la
part du Tribunal matrimonial. Cela dépend de la nature de l’union précédente.
Le pape émérite Benoît XVI a promulgué une Année de la foi qui a commencé le 11 octobre
2012 et qui se terminera le 24 novembre 2013. Dans la lettre apostolique intitulée La porte de la
foi, Benoît XVI exprime le désir « que cette Année suscite en chaque croyant l’aspiration à
confesser la foi en plénitude et avec une conviction renouvelée, avec confiance et
espérance…une occasion propice pour intensifier la célébration de la foi dans la liturgie, et en
particulier dans l’Eucharistie. » Puisse les couples répondre positivement à cette invitation à
renouveler leur foi en cherchant à vivre leur union selon les grâces du sacrement du mariage.
Cet article est le troisième d’une série qui porte sur la loi canonique du mariage et sur le Tribunal
matrimonial. Dans le prochain numéro, on parlera du processus judiciaire qui peut conduire à la
nullité du mariage.

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